Cela rejoint le sujet de la ligne ORY-PGX:
Maupertus : comment faire redécoller l'aéroport ?
Depuis le printemps dernier, les vols réguliers vers Paris, assurés par Twin jet, sont stoppés. Quid de l'avenir de l'aéroport de Cherbourg-Maupertus. : Archives Ouest-France
Quid de l'avenir de l'aéroport de Cherbourg-Maupertus ? La question est à l'ordre du jour de cette session du conseil général. Jean-François Le Grand a annoncé hier le lancement d'une Délégation de service public « afin de faire appel à un gestionnaire. Mais cette procédure va prendre environ 6 mois. Pendant ce temps, l'aéroport est ouvert. »
Le Département, propriétaire de l'aéroport, assure qu'une « étude a mis en évidence un potentiel de développement vers le sud de l'Angleterre, du fait de la forte fréquentation du département par la clientèle britannique ». Cette ligne s'ajouterait « à l'organisation de vols charters et à l'aviation d'affaires déjà opérantes ». Mais cela suffira-t-il à faire décoller le trafic aérien manchois ?
Depuis le printemps dernier, les lignes régulières Cherbourg-Paris assurées par la société Twinjet sont stoppées. « Ces vols étaient notamment utilisés par des personnes d'Aréva. Mais depuis le changement d'emplacement du siège en région parisienne, ils sont moins nombreux », explique le conseil général.
La compagnie caennaise Chalair a proposé ses services, toujours pour assurer une ligne vers Paris. « La Chambre de commerce et le syndicat mixte du Cotentin vont se prononcer. De notre côté, nous sommes d'accord pour que les subventions des collectivités pour cette ligne (1,5 million d'euros par an) soient maintenues pour les six mois à venir. Mais la ligne me paraît déficitaire, les horaires peu adaptés car le matin l'avion arrive à Paris à 10 h, c'est trop tard », argumente Jean-François Le Grand. Il se montre encore septique quant à « l'intérêt d'un aéroport à moins de 400 km de Paris. Avec le ferroviaire aujourd'hui, on voit que ce n'est plus rentable ».
De là à dire que l'aéroport de Maupertus pourrait se retrouver cloué au sol. « Je ne veux pas imaginer le pire. Attendons le résultat de l'appel d'offres pour la délégation du service public », conclut le président du Département.
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